L'argent nous apporte-t-il autant qu'il nous coûte ? 30 janvier 2009

L'argent nous apporte-t-il autant qu'il nous coûte ? 30 janvier 2009

Oui, en étant "rétribué" pour notre travail, il nous apporte la liberté d'assumer nos besoins vitaux, et d'accéder à la culture et aux loisirs.
Il encourage la vie en collectivité en facilitant les échanges, tant au niveau local que mondial. Il facilite l'échange de valeurs difficiles à simplement "troquer" (Une heure d'équitation contre dix baguettes de pain). C'est un outil qui permet à l'activité économique de se financer, soit par le prêt, soit par l'introduction en bourse. Il donne la liberté d'entreprendre, dans la mesure ou l'on est capable de convaincre des "investisseurs" de mettre leur argent à la disposition d'un projet dont la péreinité est incertaine.

Non, car au delà des besoins vitaux, par l'excès du "consumerisme", il oblige à "travailler plus" au point de ne plus être à même de profiter de sa consommation.
Par la concentration du capital, il génère un écart disproportionné entre les très riches et les très pauvres. Les uns comme les autres ne pouvant pas réellement "profiter"du fruit de leur travail. Par la valorisation de "l'avoir", il déprécie celle de "l'être". Il fait coire que "tout peut s'acheter" et accéder ainsi au "bonheur", alors qu'il est certaines choses qui ne peuvent s'acheter : l'amour, la considération, la compassion ou la joie. "Gagner de l'argent", peut devenir une fin en soit, être considéré comme un jeu qui consisterait à "accumuler" de la richesse pour elle-même, par compensation de "manques" ou comme "grigri" de rassurance.

La sagesse de "l'économie personnelle" consisterait à "expérimenter" tout au long de sa vie, les différentes manières d'être, d'avoir et de faire. Tout comme la conception des "chakras" indiens, permet de passer du matériel au spirituel (des pieds à la tête), en passant provisoirement par la phase "nombriliste" de l'avoir par l'argent.

Précisions sur le "vivre dans la matière"

La dualité "esprit-matière" à toujours été défendue, tant par les matérialistes que par les spiritualistes. Mais pour un humaniste, la question se pose différemment : c'est l'Homme qui est au centre des préoccupations existentielles, morales, politiques et économiques. C'est l'évolution "naturelle" de la matière qui a conduit à produire l'Homme par la "sélection darwinienne".

Mais cette matière, n'est pas que matière, elle est aussi "esprit" : la matière est énergie (Einstein), l'énergie transmet de l'information, cette information est "l'esprit" de la matière. Comme il y a l'onde et la particule, il y a la matière et l'esprit, consubstanciels, il sont indiscociables. Mais l'observateur ne peut pas apréhender en même temps l'onde et la particule : c'est soit l'une soit l'autre qui est observable.
De même, nous ne pouvons "expérimenter" la matière et l'esprit en même temps, même s'il sont "consubstanciels". Le physicien Charron prétendait que chaque "éon" de matière, englobait de la "conscience" fut-elle infinitésimale ; l'assembée de ces éons, contituerait alors la conscience, l'esprit et la mémoire de l'univers (ce que prétendent aussi les "vitalistes").

Dans la mesure où l'Homme est "incarné provisoirement" de la naissance à la mort, dans un univers matériel dont le spirituel lui est occulté, il lui importe de vivre au mieux cette existence "matérielle", l'argent en étant un avatar aujourd'hui obligé. L'Homme "incarné" dans cette matière peut donc vivre sans se préoccuper outre mesure de l'esprit : elle est dans la matière" (Ne méprisons pas trop la matière, sous peine de mépriser l'esprit qui y est). Si l'on veut vivre une expérience uniquement spirituelle, il suffit d'attendre patiemment la mort, ou de se suicider tout de suite si l'on est pressé.
Le "Karma" oblige malgré tout à éprouver les contraintes de la matière sans pour autant la subir ; mais par nos réflexions, comportements et actions, nous devrions pouvoir nous épanouir en accomplissant notre vie sur Terre avec une matière finalement notre alliée, et non notre maître (tout comme l'argent).
Vivre dans l'incarnation matérielle n'oblige pas pour autant à mépriser ou récuser l'esprit. Car, la plupart du temps à notre insu, l'esprit qui est en nous "travaille" à notre évolution. L'esprit souffle ou il veut et "sait" ce qu'il fait ; il n'a donc pas besoin de notre "aide consciente" pour faire son travail.
Notre "travail" à nous humain, est en effet de "bien mourir" ; c'est à dire qu'avant "changer d'état" vers une-vie-uniquement-spirituelle-après-la-mort (pari pascalien s'il en est !), nous partons en paix, parce que nous avons accompli notre vie au mieux de nos capacités, en ayant nui le moins possible aux autres.
Mais cela n'exclu pas "d'expérimenter" le spirituel étant incarné : mort imminente, décorporation, voyage astral, voyance, psychokinèse, transmission de pensées, illumination ou extase, sont autant d'incursions momentannées dans l'avatar spirituel "contenu" dans la matière. De même que l'esprit, avant de s'incarner en Homme, "expérimenterait" la matière par des incursions furtives.

Il est bien entendu que notre mode de vie dans notre société nécessite un minimum vital d'argent. En dessous de ce seuil "vital", on peut réellement se poser la question "L'argent nous apporte-t-il autant qu'il nous coûte?".

En effet, lorsque l'on gagne assez pour assurer tout le confort désiré pour sa famille et pour soi, faut-il travailler plus pour gagner plus d'argent?
Si l'on fait ce choix du toujours plus, on risque de perdre beaucoup:
- la santé bien sûr
- la vie de famille
- son âme?

Il faut travailler dur pour subvenir aux besoins des siens, ne pas ménager sa peine pour leur procurer du plaisir, leur ôter toute contrainte matérielle. Ensuite, il faut savoir trouver son équilibre pour que l'argent apporte plus qu'il ne coûte...

Certains disent que l’argent ne fait pas le bonheur, d’autres pensent le contraire.

Pour ma part, l’argent n’est ni bon ni mauvais.
La différence tient à la relation que l’on entretien avec lui.
Seul ce que chacun en fait, détermine sa destinée et son élévation.

L’argent est une énergie en action.
Comme toute énergie, elle doit circuler et s’écouler librement, à son rythme.
Qu’elle soit hydraulique, solaire, ou autre on ne saurait bloquer l’énergie sans connaître de graves problèmes au bout d’un certain temps.
On a tous en mémoire l’exemple du caillot de sang qui bouche une artère.

Or l’argent, cette énergie virtuelle, a été crée à l’origine pour simplifier les rapports humains.

Toutefois nous sommes dans une société qui vit et s’organise sous l’emprise de la peur.
Notre peur principale étant celle du manque, il est normal, dans ce cas, de considérer l’argent comme un recours vecteur de plaisirs, de possessions, de puissance, de force, de pouvoir etc.
Lorsqu’il est utilisé à bon escient, l’argent est un bon serviteur, puisqu’il permet une autonomie personnelle et est le moyen de pouvoir faire du bien autour de soi.

Mal employé, il devient un mauvais maître. Il renforce notre peur du manque, nous devenons esclaves de nos possessions et nous connaissons mille tourments pour espérer le conserver.
AMC